Le paysage politique portugais connaît une phase critique. Le président Marcelo Rebelo de Sousa a pris la décision exceptionnelle de dissoudre le parlement national, une manœuvre qui annonce des élections anticipées fixées au 10 mars. Cette décision est la conséquence directe de la démission inattendue du Premier ministre António Costa, survenue dans un contexte de crise politique aggravée par un scandale de corruption.
La chute de Costa a été précipitée par l’arrestation de son chef de cabinet, Vitor Escaria, impliqué dans des affaires de corruption. Cette arrestation, suite à une série de raids policiers à l’échelle nationale, a suscité un choc et un désarroi profonds au sein du gouvernement et de la population. Bien que Costa lui-même n’ait pas été arrêté, il a été nommément cité dans l’enquête, ce qui a sérieusement ébranlé la confiance en son administration.
La décision du président Sousa d’appeler à des élections anticipées témoigne de la volonté de restaurer la stabilité politique et de répondre à la crise de confiance au sein du gouvernement. Le pays, déjà confronté à divers défis économiques et sociaux, se trouve désormais à un carrefour décisif. La manière dont il naviguera à travers cette période turbulente et comment les électeurs réagiront face à cette crise politique inédite restent des questions ouvertes, avec des implications profondes pour l’avenir du Portugal.