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Les “Mandingas” – De l’archipel des Bijagós à Mindelo : 83 ans d’Histoire

Déguisés et peints en noire, ils chantent et dansent des rythmes africains.

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Lorsqu’en 1940, António de Oliveira Salazar, le dictateur portugais, organise l’Exposition universelle à Lisbonne, il y envoya des représentants des communautés des régions du monde où les Portugais avaient voyagé, d’Est en Ouest, de l’Asie aux Amériques, y compris des représentants des colonies africaines.

Du Cap-Vert, une délégation conduite par le célèbre compositeur B. Leza sera partie en bateau, qui, selon certains livres, aura été furieux quand, en arrivant sur le site de l’exposition, à Lisbonne, il a trouvé le “stand du Cap-Vert” plein de huttes africaines. Conscient de sa culture créole capverdienne, B. Leza aurait menacé de partir pour le Cap-Vert, obligeant l’organisation les remplacent promptement par des habitations typiques capverdiennes.

Selon le chercheur capverdien Moacyr Rodrigues, lors du voyage qui les conduira au Portugal pour cette même exposition, une délégation de danseurs, venant des îles de l’archipel des Bijagós, en Guinée-Bissau, débarquent à Porto Grande sur l’île aride de São Vicente, à “Cabo Verde”. Ils auront présenté un spectacle dans le quartier de “Salina”, désormais connu sous le nom de “Praça Estrela”, qui aura provoqué un grand impact sur les curieux et les créatifs de la ville de Mindelo.

D’après Moacyr, au carnaval suivant, il y avait des gens de Mindelo habillés pour imiter ces danseurs et leurs danses africaines. Puisqu’ils sont créoles métis, ils doivent se peindre en noir pour imiter leurs ancêtres guinéens.

Mais si les danseurs qui se produisaient à Mindelo étaient des Bijagós, pourquoi leurs imitateurs s’appellent-ils “mandingas” ?

Le peuple Mandinka

Il est fort probable que les Mangingas au Cap-Vert soient une représentation du peuple Mandinka, un groupe ethnique d’Afrique de l’Ouest dont la population est estimée à onze millions d’habitants (source Wikipedia). Ils vivent principalement au Mali, en Sierra Leone, en Côte d’Ivoire, au Sénégal, au Burkina Faso, au Libéria, en Guinée-Bissau, au Niger et en Mauritanie. Au Brésil, les “Mandingas”, parce qu’ils étaient plus éduqués que les autres esclaves, ont obtenu des postes de confiance, et même de contrôle sur d’autres esclaves. Contrairement aux Bijagós, ils portent de longues robes (boubous) et portent généralement des turbans sur la tête. Une histoire bien différente de celle des Bijagós, une ethnie peu peuplée qui s’est réfugiée dans un archipel de Guinée, fuyant des conflits avec d’autres ethnies plus nombreuses.

Cette année, 83 ans d’histoire des “Mandingas” de Mindelo seront achevés. Une histoire qui a duré tout au long de cette période, avec des hauts et des bas, avec des sommets de popularité plus ou moins grande.

Source : José Almeida Dias – expressodasilhas – voyage-cap-vert

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