Dans un développement surprenant de l’Opération Influencer, le tribunal de Lisbonne a libéré les cinq accusés, allant à l’encontre des demandes du Ministère Public. Diogo Lacerda Machado et Vítor Escária, des figures proches du Premier ministre António Costa, qui étaient sous la menace d’une détention préventive, sont désormais tenus de verser une caution de 150 000 euros et de remettre leurs passeports sous 24 heures.
Le scandale, centré sur des accusations de trafic d’influence, implique également les administrateurs de Start Campus, Afonso Salema et Rui Oliveira Neves, ainsi que le président de la Mairie de Sines, Nuno Mascarenhas, qui ont été libérés sous des conditions moins strictes, dont des obligations de résidence et d’identité. Start Campus est contrainte de payer une caution de 600 000 euros.
Cette affaire découle d’enquêtes sur des transactions liées au lithium, à l’hydrogène et à un projet de centre de données à Sines. Des allégations de corruption active et passive et de prévarication sont au cœur de cette enquête, impliquant également des hauts fonctionnaires gouvernementaux.
La décision du tribunal a suscité des réactions variées, certains critiquant la démarche du Ministère Public et d’autres exprimant des inquiétudes quant à l’intégrité du processus. Pendant ce temps, le pays se prépare pour des élections anticipées annoncées suite à la démission d’António Costa, dans un contexte de controverses croissantes.